Hey, J'ai mis le temps à reléguer, ne m'en voulez pas. Aujourd'hui je me rattrape en postant en VF, l'interview de Katsura Hoshino qu'une gentille blogueuse a traduite Source Jap : Jump SQ source fr : blog de strike-kun (que je remercie chaleureusement) ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ Interview Hoshino-sama Partie 1 Q : D.gray-man va être édité dans SQ à partir de ce mois-ci. Entre une série hebdomadaire et une série mensuelle, y a-t-il beaucoup de changements ? H : Ca devrait être le cas mais, je dessine vraiment lentement... alors ça ne change pas beaucoup. (rire) Q : Votre problème au dos a été aggravé récemment, n'es-ce pas ? H : Oui, lors du Printemps dernier. Mais je me sens beaucoup mieux maintenant ! C'est mon souhait de continuer à dessiner en même temps que ma rééducation. J'étais supposé prendre deux jours de repos par semaine mais... j'ai finalement seulement promis que je me reposerai tout le temps, une heure après deux heures de travail. Q : Lisiez-vous beaucoup de manga quand vous étiez plus jeunes ? H : Pas vraiment... juste ceux de mon petit frère (Dai no Daiboken) et d'autres mangas plus adultes réalisé par Soryo Fuyumi, Makimura Satoru... que ma mère possédait. Plutôt que les mangas, je préfère les animes, surtout les film de Ghibli. Je les regardai souvent, jusqu'à ce que les cassettes ne marchent plus. Q : Quel est votre favori ? H : Sans aucune hésitation : Nausicaa. Je ne m'en suis jamais lassé. Quand je l'ai vu pour la première fois en 4ème année, j'ai été immédiatement captivé. Et après avoir vu « Laputa – le château dans le ciel », j'ai eu envie de devenir animateur de dessin animé. Q : Et quand avez-vous décidé de devenir animateur ? H : Avant d'entrée à l'université, je n'ai pas fais grand-chose. J'aimais juste Hayao Miyazaki. (rire) Q : Dessiniez-vous à cette époque ? H : Oui, mais c'était seulement d'un niveau d'une collégienne et je ne faisais que des petits dessins incomplets dans un carnet. Je dessiné le genre fantaisie mais j'ai tout à coup changé pour le genre du Monde moderne. Peut-être que j'ai été influencé par Sailor Moon, que j'aimais vraiment. Et au final, j'ai fini par dessiner tout ce que j'aimais. Q : Vous dessiniez alors que vous étiez lycéenne ? H : Ce n'était pas vraiment des mangas. Je faisais des strips de 4 cases durant les cours et comme j'étais dans le même lycée que ma grande sœur, j'allais lui montrer ce que j'avais fait durant les pauses. Un jour, je suis aller la voir 6 fois ! (rire) Quand elle me disait « « encore un », je dessinais dans le cours qui suivait et retournais la voir juste après... Je me rends compte que j'étais vraiment idiote. (rire) Je dessinais même derrière les feuilles que le professeur nous distribuer. D'ailleurs, lors des examens, quand je n'arrivais pas à résoudre les problèmes, je retournais la feuille d'examen et je dessinais, dessinais, dessinais... rire) Q : Quand vous dessiniez quelque chose de bien sur ce genre de feuille et que vous deviez l'effacer, cela devait être ennuyeux, non ? H : Quand je pensais « Celui-là est super ! » et que j'entendais soudainement « Rassembler les feuilles devant ! », je paniquais en disant « Qu'es-ce que je dois faire ?! » (rire) Q : Quel genre de manga dessiniez-vous dans ces strips ? H : Maintenant que j'y repense, c'étaient des mangas qui ne ressemblaient pas à des mangas. J'avais inventé un personnage qui avait la forme d'un singe et je faisais des épisodes qui tournaient autour de lui, c'était un peu comme un genre d'essai illustré. Mais, je le mettais sur feuille A4 dès que je le pouvais, même si la forme changeait un peu. Et quand je demandais à ma sœur si elle trouvait ça amusant, elle lâchait un petit « mouais. » Q : Votre sœur est plutôt sévère, pas vrai ? (rire) H : Elle est très sévère. Mais quand elle disait « C'est super amusant ! » tout en riant de bon cœur, cela me rendait vraiment heureuse. On pourrait dire que j'ai consacré toute ma jeunesse à vouloir faire rire ma sœur. (rire) C'était pareil à la sortie des cours, je devais absolument faire quelque chose d'amusant et ce, quoiqu'il arrive. Quand ma sœur me regardait, elle me disait « T'es vraiment folle. ». (rire) Q : Même en dehors des mangas, vous semblez vraiment aimer la faire rire. H : En effet. J'avais toujours une raison de faire rire ma sœur. La seule raison pour laquelle je dessinais, c'était pour ma sœur. Q : Mais vous vous êtes vite rendu compte de l'importance des lecteurs, pas vrai ? Dans le sens où vous vouliez absolument faire rire quelqu'un. H : Oui, vous avez sans doute raison. Mais j'étais très timide et je ne voulais pas montrer mes dessins aux autres. Dès que j'avais fini un dessin, je le cacher. Lors des cours de dessins, je faisais en sorte que mes dessins ressemblent à ceux d'enfants. Pour un enfant, il est facile de dessiner son personnage de manga favori. Cependant, dans notre classe, tout le monde comparer ses dessins pour voir qui dessinait le mieux : cela devenait une étrange compétition. Et donc, pour éviter qu'une barrière apparaisse entre eux et moi, je répondais toujours la même chose « Je ne veux pas dessiner des mangas. ». Pour être franche, j'ai été persécuté une fois et par la suite, je n'arrivais plus à dessiner. (rire) Q : Vous n'y arriviez plus ?! H : Il y avait un enfant qui pensais « Je suis le meilleur ! » et quand il a découvert mes dessins, je ne savais pas quoi faire... A ce moment-là, l'atmosphère que dégageaient les élèves de la classe m'avait vraiment fait peur. Et à partir de ce jour, je m'étais juré de ne plus dessiner. Q : En faisant ainsi, vous n'aviez plus à participer à la compétition mais, votre sœur a sûrement dû réagir, n'es-ce pas ? H : En effet. ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ Interview Hoshino-sama Partie 2 Q : C'est en visant le métier d'animateur que ça a été le déclic, n'es-ce pas ? H : En effet. Alors que je lisais un magazine sur l'animation, j'ai vu une annonce de recrutement pour animateur sur la 4ème de couverture. Il fallait avoir 18 ans pour y participer et je n'avais que 17 ans mais j'ai tenté ma chance. Q : Vous n'aviez que 17 ans et vous avez participez ! C'est impressionant ! H : A l'époque, je voulais aller dans une école d'art mais j'avais été forcé à intégrer une école de commerce et j'avais vraiment détester ça : je n'arrêtais pas de me révolter contre mes parents. Je leur disais souvent : "Je vais arrêtes les études et rejoindre un institut d'animation !" (rire) Evidemment, je n'ai jamais eu leur approbation. J'ai envoyé ma participation en pensant "si j'envoie ma participation sans le dire, maman sera surprise si je suis reçu.". Mais au final, j'ai échoué (rire). Mais l'année suivante, j'ai voulu ré-essayer pour le plaisir et j'ai été reçu ! Q : Vous avez donc réalisé votre rêve d'enfant à seulement 18 ans. H : Mais, à cause de mes notes scolaires, j'ai cru que j'allais redoubler. (rire) Mon professeur m'avait dit "Avant de trouver un emploi, tu aurais dû t'assurer d'être diplomé." Heureusement, j'ai réussi à obtenir mon diplôme de justesse et ce, grâce aux encouragements des gens de l'entreprise. Q : Et donc, vous êtes venu à Tokyo pour devenir Animateur, n'es-ce pas ? H : Oui. Mais après avoir commencé le travail... j'ai réalisé que si je travaillai ainsi durant toute ma vie, je n'en serai jamais satisfaite. Q : Comment en êtes-vous arrivé à cette conclusion ? H : J'ai réalisé que je ne voulais pas animer les dessins des autres mais plutôt que je voulais créer mes propres dessins. Je n'avais que 18-19 ans et des pensées comme "J'ai le temps d'essayer des tonnes de choses différentes avant de me poser." ne cessaient d'affluer dans ma tête. Et sans le dire à ma mère, j'ai démissioné. Q : Je vois. Et après cela, qu'avez-vous fait ? H : Je pensais faire un travail dans le dessin mais, je ne trouvais rien d'autre que le métier de dessinateur de livres d'images. J'ai essayé dans publier un mais ça n'a pas du tout marché. Quand j'ai épuisé tout mon argent, j'ai décidé de partir de Tokyo et de rentrer chez mes parents. Ma soeur, qui travaillait dans un hôtel de Kyoto, trouvait très ennuyant le fait de faire le trajet de la maison des parents jusqu'à son travail et donc, elle a décidé de déménager à Kyoto. Je suis allé avec elle et j'ai tenté de trouver du travail... Q : Après Tokyo, c'était Kyoto ? H : Oui. Mais au final, je n'ai pas trouvé de travail. Je n'arrivais pas à savoir ce que je voulais faire. Je faisais des petits boulots de temps à autres mais j'arrêtais tout le temps en me disant que je devais me dépêcher de trouver un vrai travail. J'ai pensé qu'il ne serait peut-être pas trop tard pour redevenir animateur mais, j'étais indécise. Finalement, ma soeur m'a crié dessus : "Travaille !! Espèce de sale parasite !!" (rire) J'ai réalisé qu'elle avait totalement raison. Q : C'est réellement une grande soeur stricte ! H : J'ai donc décidé de chercher avec ardeur. A Tokyo, après avoir arrêté l'animation, j'ai fais beaucoup de petits boulots que je trouvé dans les magazines. En ce temps-là, une amie m'avait proposé de dessiner des mangas mais j'avais refusé. Elle avait un enfant qui adorait les mangas. Et donc, je m'en suis souvenu : pourquoi ne pas essayé le manga ? C'est ce que je me suis dis. En tout cas, il fallait que je montre une attitude sérieuse à ma soeur et j'ai donc décidé d'essayer de me lancer dans le manga. Q : Et à partir de là, vous avez donc commencé le manga. H : J'ai fais des listes de tous les éditeurs de mangas et, j'ai décidé que je dessinerai pour le plaisir et que je ne considérerai jamais ce métier comme contraignant. Ma mère a accepté, en pensant que cette fois, c'était le bon choix. Donc, quand ma soeur travaillait, je rester à la maison et ne faisais que dessiner des mangas. Et après avoir obtenu un rendez-vous avec une maison d'édition, j'ai décidé de travailler sur la première étape d'un manga : le story board. Q : Ca veut dire que vous n'aviez pas encore fini cette étape ?! H : Oui. Mais malgré ça, je voulais absolument commencer dans "Jump". Et donc, j'ai appelé la maison d'édition : je suis tombé sur quelqu'un de très gentil et il m'a proposé un rendez-vous pour un mois plus tard... Enfin, j'avais déjà dessiné cette histoire dans le fanbook. (rire) Q : C'est vrai que c'était une histoire vraiment surprenante. Comme vous n'arriviez pas à finir le manuscrit, vous vouliez abandonnez mais votre soeur est rentré et vous a traîné de force jusqu'à la gare et vous dû prendre le Shinkansen en pyjama. (rire) H : Oui, c'était exactement ça. Q : Travailler dès 5 heures du matin et ce depuis 11 jours pour finir avant l'entretien... c'est donc bien une histoire vraie. En sachant ça, on se rend compte que votre soeur est vraiment une personne impréssionante. H : Vous avez raison, elle est vraiment impréssionante. (rire) Cette histoire, comme mon responsable m'avait conseillé de ne jamais en parler, je n'avais pas envie de la publier mais au final, j'ai dû avouer. (rire) le fait que je n'avais pas assez d'argent pour acheter un billet de train pour le retour était vrai aussi. Avec les 500 yens que j'avais, j'ai acheté des pates à 430 yens dans un conbini qui se trouve à côté de Shueisha. J'ai commencé à manger devant le magasin mais, l'employé est sortit et m'a dit "Arrêtes de manger ici, s'il vous plaît." ... Il devait être dans les alentours de minuit. Et en plus, il pleuvait. (rire) Q : Hein ?! Mais alors... H : J'ai lâché un "pardon" puis, suis partit avec mon pot de pates dans les mains : je suis finalement resté, toute la nuit, sous le porche d'une librairie pour m'abriter de la pluie. (rire) Mais, ce jour-là, mon responsable avait vraiment été heureux que je vienne, il pensait que je n'allais pas venir. Q : Au final, vous avez réussi ! Et donc, l'éditeur est devenu votre responsable. H : Oui. Mais on a gardé un peu moins de la moitié du manuscrit que j'avais apporté et j'ai aussi dû lui dessiner quelque chose en 3 minutes... Je me demande quand même comment il a réussir à tout lire. (rire) En plus, à ce moment-là, je portais vraiment un pyjama et un manteau et je ressemblais à un singe à cause de mes cheveux mal-coiffés et mon visage pas maquillé : je me demande ce qu'il a pensé de moi en voyant ça. (rire) Je pense que ça devait faire vraiment louche et je me demande vraiment pourquoi il m'a embauché. Cependant, je lui suis très reconnaissant. ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ - ☆ Interview Hoshino-sama Partie 3 | Q : Quelles parties de votre travail a-t-il complimenté ? H : Ça n'a pas été comme ça, je n'ai pas été assez prudente. Ah ~ J'ai cru qu'il allait s'énerver et me renvoyer sur le champ. Il m'a dit « Arrêtez de recopier le style de quelqu'un, essayez de chercher votre propre style ! ». Il est vrai qu'à l'époque, j'étais tellement pressé que je recopiais les styles de mangas que j'avais lu. Q : Trouver son propre style ? Ça doit être plutôt difficile. H : En étant animateur, on ne peut pas vraiment avoir son « propre style ». La seule chose que l'on fait, c'est copier. Alors, on pouvait dire que je n'avais jamais vraiment dessiné un manga. C'est quand j'ai réalisé que la seule chose que je pouvais dessiner était le shojo manga, que j'ai décidé de chercher mon style en m'entraînant. Q : En vous entraînant... vous voulez dire que vous avez dessiné différents styles avant de trouver le votre ? H : En effet. J'avais décidé de dessiner sans m'arrêter pour trouver le style de manga qui m'intéresser. Par exemple, je me demandais si j'aimais bien le genre d'évènements que je dessinais, ou bien encore si j'aimais le développement que l'histoire prenait : je pensais qu'à force de dessiner, ça viendrait tout seul. Ce que je veux dire, c'est que je ne me préoccupais pas du dessin et que je ne faisais que dessiner des tonnes de storyboards. C'était amusant d'en dessiner autant. Jusqu'à ce jour, je n'y avais jamais vraiment réfléchis. |
Q : Vous considériez amusant ce qui semble être une épreuve vraiment horrible !
H : C'était réellement amusant ! En dessinant, j'étais totalement immergé dans mon monde. J'ai imaginé des choses que je n'aurai jamais cru pouvoir penser et j'avais une tête de pervers avec un sourire en coin (rire). J'avais l'impression d'être saoule. Je pense que tous les mangakas ressentent la même chose. Et en plus, la personne qui allait lire ces storyboards n'étaient pas ma sœur mais une personne totalement inconnu : j'étais complètement nerveuse. Et je le suis toujours.
Q : Quel genre d'histoire avez-vous dessiné ? Des histoires de zombies et puis...
H : Il y en avait plein sur les samurais, mais j'ai aussi fait beaucoup de Science Fiction, en particulier les histoires de voyage dans le temps.
Q : Jusque là, vos débuts semblaient plutôt favorables.
H : Pas vraiment. J'ai souvent entendu « dessinez un nouveau storyboard » au téléphone. De plus, à l'époque, mon petit frère me proposait un poste d'animateur dans une société de jeux vidéos. C'était un métier stable, les termes du contrat étaient bons et l'entreprise m'avait même fourni des tonnes d'explications.
Q : Vous avez dû hésiter.
H : Oui. Publier des mangas était une chose banale pour mon responsable éditorial mais moi, je n'y connaissais absolument rien. Quand mon responsable a commencé à ne plus me dire où étaient les bons points de mes mangas, ça me rendait un peu confuse : je ne savais pas si cela signifiait qu'il me faisait confiance ou non et je me demandais sans cesse s'il croyait que je lui faisait perdre son temps. (rire) Je n'ai jamais réussi à savoir si mon responsable était quelqu'un d'étrange ou s'il le faisait exprès. Ensuite, quand je me tracassais pour mon premier travail et que je me demandais si une histoire semblable existait déjà, mon responsable m'a répondu d'une voix forte : « Ne penses pas à des choses inutiles et fais de ton mieux ! ». Et donc, le seul sentiment qui m'habitait quand je dessiner, c'était de faire de mon mieux pour mon responsable. C'était vraiment une personne très persuasive. (rire)
Q : Et maintenant, vous en êtes à votre 3ème responsable. (rire)
Q : Vous avez parlez d'histoire de SF un peu plus tôt, vous avez dû lire beaucoup de romans de SF pour rassembler des informations, n'es-ce pas ?
H : Je pense que je n'ai lu que ceux que tout le monde lis... Je ne savais pas moi-même quel genre d'histoire j'aimais : les histoires sur l'univers, les histoires sur les particules ou encore les histoires scientifiques pouvaient m'exciter durant leurs lectures. Même si dans le cas des particules, elles sont normalement invisible à l'œil nu. Mais j'aime beaucoup le contexte : « on ne voit pas mais on sait que cela existe. »
Q : Vous voulez dire que les choses qui existent mais que nous ne pouvons pas toucher ?
H : Oui, c'est exactement ça. On se dit, il y en a ici, sûrement ici aussi (elle montre plusieurs endroits) mais on ne peut pas vraiment affirmé leur existence tant qu'on le les voit pas quand même. Et on ne pourra sûrement jamais...
Q : C'est un peu philosophique.
H : En effet. Hum, mais j'aime beaucoup ce genre d'histoire.
Q : Ça a toujours était le cas depuis votre enfance ?
H : J'ai toujours aimé les histoires sur l'univers. J'adore observer les étoiles. J'allais souvent sur le toit de la maison la nuit, je réfléchissais à tout et n'importe quoi. Aujourd'hui encore, j'aime observer le ciel. Même si je ne peux le voir que à partir de ma véranda...
Q : Nous aimerions en savoir plus sur vos histoires favorites. Il y a quelques temps, vous aviez dit aimer les histoire d'époques.
H : Et c'est toujours le cas ! La télévision est presque toujours sur la « chaîne histoire d'époque ». (rire)
Q : Quelle histoire préférez-vous ?
H : Hum ~ Je dirais « Kozure Ookami » (voir note en fin d'interview). D'ailleurs, il y a eu une rediffusion de la série récemment. « Kozure Ookami » n'est pas sortit en DVD alors c'est une précieuse rediffusion. Je pense que c'est vraiment une œuvre magnifique !
Q : « Kozure Ookami » ! Qu'es-ce que vous aimez dans cette série ?
H : Les scènes d'actions sont bonnes. Le jeu d'acteur de Kinya-san aussi, il respecte vraiment le caractère du personnage, est sérieux dans son travail et cela rend tout son jeu vraiment classe. « Kozure Ookami » est vraiment une œuvre d'art !
Q : Votre adoration semble vraiment authentique.
H : J'aime vraiment. Mais ça n'a pas toujours été ainsi. Il y a 20 ans (elle avait 9 ans), je n'étais pas très intéressé par les choses en rapport avec le manga. Je préférais l'architecture et tout ce qui venait de l'Europe.
Q : Et c'est là qu'apparaît « D.gray-man », n'es-ce pas ?
H : J'ai bien construit « D.gray » dans le milieu européen mais ressembler de la documentation sur l'Europe était devenu une banalité. Un jour, je suis tombé sur un magazine intitulé « Notre maison le Japon » et j'ai pensé « Le Japon est fabuleux ! ». Jusqu'à ce jour, je crois que je n'avais encore jamais compris la magnificence du Japon.
Q : Je vois ! Vous avez dessiné « D.Gray-man » parce que le style européen vous était plus familier... En plus, selon vous, le Japon reflète une sensation de fraîcheur.
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Note : « Kozure Ookami » est un manga de Kazuo Koike et Gosuki Kojima – il date des années 70 et a été adapté en six films, quatre pièces de théâtres et une série télévisée.
En France, vous pouvez trouver le manga sous le nom de « Lone Wolf & Cub » : pour le moment, 25 tomes sur 28 sont sortis.
Kinya-san, Kinya Kataoji de son nom entier, est celui qui joue le rôle principal de la série TV.
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Interview Hoshino-sama Partie 4
Q : Alors, il est possible que vous dessiniez un manga sur le Japon un jour ?
H : J'aimerais beaucoup. J'aimerais bien dessiner un manga qui se déroule à notre époque.
Q : Par « notre époque », vous voulez dire une histoire dans une école ?
H : Ah, surtout pas ça (rire). Je veux plutôt dessiner un manga sur un magasin à sobas.
Q : A Sobas ?!
H : Enfin, c'est juste une idée qui m'est apparu un jour. Je pense que le fait que ma maison d'enfance ait été un restaurant à sobas y est pour quelque chose.
Q : Hoshino-sensei dessinant un manga sur un magasin à sobas... Ca semble vraiment amusant. Et Kanda, qui adore les sobas, y apparaîtrait ?
H : Non, non. Kanda n'y apparaîtrait pas. (rire)
Q : Vous avez des idées d'histoires très variés, n'es-ce pas ?
H : En effet. Depuis le début de « D.Gray », j'ai définie ma voie et maintenant j'hésite beaucoup moins. Cependant, maintenant que je sais ce que je veux, des tonnes d'idées apparaissent.
Q : Vous dîtes que votre vision du monde s'est définie, ça veut dire que vous ne pourrez plus refaire d'histoire du genre de « D.Gray » ?
H : Mis à part « D.Gray » et les mangas de SF que je dessinais avant, je ne dessiner que des mangas joyeux. Un peu du genre comique.
Q : Ah C'est vrai, de temps à autre, il y des gags glissés dans « D.Gray ».
H : En effet. Parfois, je veux même rendre « D.Gray » un peu trop lumineux et j'insère des gags en plein milieu du développement de l'histoire mais mon responsable me réponds toujours « non ! » (rire). Et au final, j'abandonne.
Q : Vous avez donc été habitué à dessiner des comédies.
H : La comédie permet de dessiner différentes expressions et beaucoup d'émotions humaines. Pour « D.Gray », c'est un registre beaucoup plus sérieux. J'ai même des rides au milieu du front maintenant.
Q : Quand vous dessinez sur des expressions sérieuses, vous ressentez le même sentiment ?
H : Si je devais ressentir ce sentiment... il me serait difficile de dessiner. Et puis, je pense que je dessiner en fonction de mon propre caractère.
Q : Mais alors, cela semble dur de dessiner, non ?
H : En effet. Mais quand on se rend compte que l'expression qu'on vient de dessiner est réussite, un sentiment de bien-être nous submerge. « Super, cette expression est superbe ! » - ce genre de sentiment (rire). Et c'est grâce à ce sentiment que, même si c'est dur, on continue.
Q : Donc, les expressions d'Allen sont les plus simple à faire, n'es-ce pas ?
H : Non, Allen est le plus dur à mettre en œuvre. C'est comme si je ne savais pas moi-même ce qu'il pense et vu qu'il est celui qui ressemble le moins à un enfant humain normal, je suis très maladroite quand je le dessine (rire). Komui, Reever et Johnny ressemblent vraiment à des humains et leurs sentiments ressortent sur leurs visages mais, dans le cas d'Allen, même si j'essaye de le faire de la même façon, ça ne donne pas le même résultat. Qu'il soit heureux ou en colère... Même quand il est en colère, je lui dessine un visage sentimental et quand je le fais sourire, il ressemble légèrement à la Vierge Marie. Pour Lavi, vu qu'il est du genre espiègle, c'est très simple de le faire sourire comme un enfant mais après, je dois tout faire pour essayer de représenter la différence d'âge... Ca ne m'arrive pratiquement jamais d'être satisfaite après avoir dessiner le visage d'Allen.
Q : Mais dans la 184ème nuit, Lenalee est surprise, le visage d'Allen à son réveil est vraiment impressionnant C'était un vrai choc.
H : Ah, c'est vrai que quand j'ai dessiné cette scène, j'étais vraiment contente de moi. Pour une fois, celle-là avait été plutôt simple à faire.
Q : Trouver les solutions pour rendre la fin de l'histoire plus simple et intéressante ne semble pas être une tache facile. Ca ne peut pas se terminer en « Happy end » où les gentils triomphent, n'es-ce pas ?
H : En effet. C'est pour ça que j'admire les « Tu le tranche et c'est fini ! » des histoires d'époques.
Q : « Merci, samouraïs » et puis s'est terminé.
H : Oui, c'est tout à fait ça. « Un voyou qui se démène » ou quelque chose dans ce genre, c'est plutôt pas mal. En le regardant, on se sent de bonne humeur (rire).
Q : Je vais faire attention à ne pas m'éloigner du sujet « SQ » !
Q : Vous avez dit que malgré le fait que « SQ » soit un mensuel, votre emploi du temps n'avait pas réellement changé, c'est parce que vous êtes extrêmement minutieuse pour vos dessins ?
H : Oui. Chaque fois, je me dis qu'il faut que je simplifie un arrière-plan ou encore une composition parce que sinon, ça ne sera pas assez bien... Mais comme j'adore dessiner, je n'arrive pas à maîtriser ce sentiment de satisfaction que je ressens quand j'arrive à ce que je veux. Et à cause de ça, je demande toujours l'impossible à mes assistants. Je ne compte plus le nombre de demandes horribles que je leur ai ordonné.
Q : Il faut que tout soit fait selon les envies du boss... ?
H : En quelque sorte. En vérité, j'aimerais vraiment pouvoir tout dessiner moi-même mais, c'est totalement impossible. Et puis, mes assistants font vraiment un travail fabuleux.
Q : Es-ce que vous avez des pensées particulières sur le fait que vous soyez passé dans le mensuel « SQ » ?
H : La première chose que j'ai pensé, c'est que je voulais que les lecteurs qui m'avaient suivi jusqu'à maintenant puisse continuer. Quand on compare « SQ » et « Jump », on se rend compte qu'il y a une différence d'âge chez les lecteurs. Jusqu'au maintenant, j'en étais un peu consciente mais sans plus. Je n'ai pas tourné le dos à « Jump » mais, en rejoignant « SQ », j'ai réalisé que cette différence devait être prise en compte : je dois vraiment faire attention (rire). « D.Gray » a aussi des lecteurs plutôt jeunes et donc, mon responsable prend bien le soin de toujours vérifier que les scènes de cruauté et sanglantes n'augmentent pas trop.
Q : Et pour finir, voulez-vous bien dire quelques mots à vos fans ?
H : Je suis vraiment désolée pour toutes les personnes qui lisent « Jump » et « D.Gray » de les avoir inquiété et confus à cause des changements de magazines. Mais quand je pense que vous aimez ce « D.gray », ça me donne encore plus envie de faire de mon mieux et de dessiner afin que vous continuiez à le lire ! J'espère que la suite vous plaira toujours autant !
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